WULFMANN: JE VIENS


Je n'emporte rien
ni mes souvenirs ni mon destin
Je n'emporte rien, je viens
Et je le sait bien que mon avenier est incertain
Mais ça ne fait rien, je viens.
Je serais sans abri, réfugié sans refuge
Je serais déchiré isolé, sans papiers.
Tes images sont des sirènes
Je veux boire à ta fontaine,
Rien ne me retient, je viens.

Je n'ai peur de rien ni de tes vampires, ni des requins
Je n'ai peur de rien, je viens
Et si même demain, je devais trahir tuer des chiens
Rien ne me retient, je viens.
Je serais sans ami, parieur sans partage,
Je serais désaxé funambule sans filet
Tes images sont des sirènes
Je veux boire à ta fontaine,
Rien ne me retient, je viens.

Je ne vois plus la main qui veut me retenir en vain
Par tous les moyens je viens
Et l'horizon lointain en point de mire au bout du chemin,
Déjà je le tiens, je viens
Je serais sans patrie, nouveau-né sans nation
Je serais anonyme, une ombre sans contours
Tes images sont des sirènes
Je veux boire à ta fontaine,
Rien ne me retient, je viens.

Ni le désert ni la mer
Ni le temps et ni le vent
Ni la peur de l'ouragan
Pas d'amertume, pas de regret
Ni tes secrets que je présume
Ni la soif et ni la faim
Pas même mon cœur brisé
Ni la haine ni les peines
Ni le diable ni le bon dieu
Aucun mur pas une frontière
Pas une arme ni tes prières
Ni la promesse du néant
Rien ne me retient
je viens.



Auteur: Marc Honnay
Compositeur: Wim De Wulf